On entend souvent dire qu’avoir une piscine n’est pas écologique. C’est vrai qu’avec tous ces produits chimiques qu’on nous propose de mettre dedans (pH+, pH-, chlore, anti algue, …), l’impact sur l’environnement n’est pas négligeable. D’autant plus qu’il faut en théorie ajouter souvent de l’eau pour compenser les pertes. Alors en ces temps de pénurie d’eau, je vous propose de détailler ma méthode “double NI” qui utilise NI produits chimiques, NI appoint d’eau!

Voici les détails :

• Ma philosophie “piscinistique”
• Des habitudes discutables
  • Pourquoi le manuel préconise-t-il d’ajouter des produits chimiques (non naturels) 🧪?
  • Pourquoi le manuel préconise-t-il d’ajouter de l’eau ?
  • Mais au fait, comment et combien d’eau disparaît-il ?
    • À cause des activités des baigneurs
    • À cause de l’entretien du filtre à sable
    • À cause de l’hivernage (passif)
    • Surtout à cause de l’évaporation
    • Bilan des pertes d’eau sur une saison
• Comment y remédier ?
  • Aucun produit chimique non naturel ajouté
  • Aucune adjonction d’eau (sauf la pluie)
  • Bilan des économies
  • 📖 Bonus : Comment l’idée de garder la piscine bâchée m’est-elle venue ?
• Conclusion

Ma philosophie “piscinistique”

Bénéficier chez soi d’une piscine a de nombreux avantages pour qui aime nager. Ça fait pratiquer du sport (cf ceinture de natation, on peut s’entraîner quand on veut, les enfants peuvent s’initier à la natation (ce qui est primordial pour leur sécurité), ça sculpte un joli corps, … Mais jouir de ces avantages peut avoir un coût néfaste pour l’environnement, particulièrement vis-à-vis de la ressource en eau potable.

C’est pourquoi dès mon arrivée sur cette piscine au sel de 4 m x 10 m déjà en fonctionnement depuis une vingtaine d’année, ma décision a été prise de l’entretenir de la manière la plus écologique possible. Pour y parvenir, voici le cahier des charges que je me suis fixé (la fameuse méthode “double NI”) :

• NI ajout d’eau du robinet.
• NI ajout de produits chimiques.
• Déclenchement de la filtration en présence de soleil (consommation couverte par les panneaux solaires).
• Au final, ma seule tolérance va envers les galets de sel à mettre en début de saison, puisque c’est une piscine au sel.

Maintenant que vous avez compris où l’on allait, voyons comment on y va 🤿!

Des habitudes discutables

Au début, mon savoir sur le fonctionnement d’une piscine était extrêmement maigre. Et, ce que je lisais dans le manuel d’entretien de la piscine au sel, ou sur certains forums, allait complètement à l’encontre de mes convictions environnementales.

On va tout d’abord comprendre les raisons pour lesquelles le manuel d’entretien formule ces préconisations.

Pourquoi le manuel préconise-t-il d’ajouter des produits chimiques (non naturels) 🧪?

Il est difficile de trouver des explications sur l’apport de produits chimiques non naturels (ph+, pH-, anti-algues, chlore choc, …) dans une piscine au sel. Car si on la remplit avec de l’eau du robinet déjà traitée et chlorée, il ne semble pas nécessaire d’ajouter d’autres produits chimiques non naturels sauf à vouloir jouer au petit chimiste 👩‍🔬. L’équilibre de l’eau est subtil, ajouter des produits à tire larigot peut à mon avis briser cet équilibre.

Pourquoi le manuel préconise-t-il d’ajouter de l’eau ?

Le manuel préconise de maintenir un certain niveau d’eau simplement pour assurer le bon fonctionnement des buses de refoulement et de l’écumoire de surface (“skimmer” en (fr)anglais 😉). En effet, les buses de refoulement créent un courant qui entraîne les saletés de surface vers l’écumoire. C’est pourquoi elles doivent toujours être immergées. Ce courant contribue aussi à la bonne circulation de l’eau du bassin.

Quant à l’écumoire qui filtre l’eau du dessus du bassin et enlève les saletés qui flottent à sa surface, il doit toujours être rempli d’eau. Quand ce n’est plus le cas -car le niveau d’eau du bassin n’est plus suffisant-, la pompe de filtration avale de l’air et finit par se désamorcer, surchauffer et s’arrêter. Il est aussi possible que son condensateur brûle, comme ci-dessous.

Ce n’est pas très grave en soi, car la pompe va s’arrêter mais il vous en coûtera quand même une quinzaine d’euros pour le remplacer voire le quintuple si vous le faites faire.

Cela explique donc la raison principale pourquoi les piscinistes recommandent d’ajouter de l’eau régulièrement pour maintenir le niveau au dessus du ou des écumoires de la piscine.

Mais au fait, comment et combien d’eau disparaît-il ?

L’eau “sort” du bassin de différentes manières.

À cause des activités des baigneurs

Tout d’abord on pense bien sûr aux “bombes”, aux “plats”, au crawl qui en met partout, voire au “pap’” qui génère des vagues débordantes. C’est vrai, qu’après un bain, les abords du bassin témoignent du degré d’agitation qu’il y a eu.

Si on se baigne en bermuda ou en combinaison anti-uv, il y a aussi l’eau emportée par ces textiles lorsqu’on quitte le bassin.

Difficile de quantifier cette eau perdue due à la simple utilisation de la piscine. Mais en comparaison aux effets produits par le versement d’un arrosoir de 11 L sur les margelles, une séance familiale très agitée ne ferait pas partir plus de 5 L d’eau. Une séance normale gaspillerait une quantité d’eau de l’ordre d’un litre.

À cause de l’entretien du filtre à sable

Lorsque la pompe fonctionne, l’eau de la piscine est filtrée par un gros filtre à sable. Les saletés restent prisonnières du filtre et peuvent le colmater au bout d’un certain temps. L’eau traverse alors difficilement ce filtre, ce qui impose à la pompe de forcer plus. On s’aperçoit de l’encrassement du filtre à sable lorsque le pression augmente dans le circuit d’eau. Il faut alors le nettoyer et cela se fait en envoyant l’eau à contre sens dans le filtre pour décoller les saletés et les expédier directement dans les égouts… avec une partie de l’eau du bassin.

Il y a une sorte de hublot dans le tuyau de sortie du filtre qui permet de contrôler visuellement la propreté de l’eau sale qui sort du filtre en cours de nettoyage. Une fois que l’eau qui circule dans les égouts est claire, on arrête le processus de nettoyage du filtre à contre-courant. Cette manipulation prend facilement une bonne minute à chaque fois et beaucoup d’eau part aux égouts, même si on ne la voit pas. Heureusement, un internaute n’a pas branché la sortie de sa piscine aux égouts et nous permet ainsi de mieux visualiser la consommation d’eau lors de cette opération.

À cause de l’hivernage (passif)

Pour passer l’hiver, certains piscinistes conseillent de baisser le niveau de l’eau en fin de saison estivale (hivernage passif) pour ne pas subir les dommages du froid sur son installation. Dans notre bassin (4 m x 10 m) Baisser le niveau d’eau de 10 cm sous les buses (donc si l’eau était 10 cm au dessus, on retire au total 20 cm d’eau) revient à vider \(4 \times 10 \times 0,2 = 4\) \(m^3\) (8 000 L).

Surtout à cause de l’évaporation

En journée, l’eau chauffée par le soleil s’évapore dans les airs et si les nuits sont plus fraîches que la température de l’eau, cette évaporation continue la nuit. On estime ainsi que des centaines de litres d’eau s’évaporent dans l’air quotidiennement. Par semaine, le niveau d’eau peut baisser de plusieurs centimètres, même si on ne se baigne pas !

Bilan des pertes d’eau sur une saison

Si on fait le bilan des pertes d’eau pour une saison de baignade de début juin à début septembre, pour une famille de quatre personnes avec enfants, à compter de deux séances de bain par jour, voici la consommation en eau qu’on obtient.

• \(1 L \times 3 mois \times 30 jours \times 2 séances_{quotidiennes} = 180\) L d’eau perdues.

• Une vingtaines de séances agitées : \(5 L \times 20 séances_{agitées} = 100\) L d’eau perdues.

• Un nettoyage d’une minute du filtre à sable tous les 15 jours (suivant recommandations piscinistes), avec une pompe ayant un débit de 12,5 \(m^3/h\) : \(6 \times \frac{12,5}{60} = 1,25\) \(m^3\) (1 250 L).

• Pour l’évaporation on utilise un calculateur avec des températures estivales non caniculaires fixées au doigt mouillé (25°C le jour, 20°C la nuit) : \(15 L/h \times 24 \times 3 mois \times 30 jours = 32 400\) L (32 \(m^3\)) d’eau perdue.

Au final pour combattre ces pertes et maintenir le niveau du bassin, on a donc besoin d’ajouter près de 42 \(m^3\) d’eau chaque été (soit plus des deux tiers du bassin). On s’aperçoit que la cause majeure de ces pertes d’eau est l’évaporation.

On remarque que ça fait l’équivalent de 42 récupérateurs d’eau ce qui est largement supérieur à ce qu’il m’est possible de récupérer en été!!!

Cette consommation est dix à vingt fois plus importante que celle donnée par la FPP (Fédération des Professionnels de la Piscine). En effet, la FPP indique une consommation d’eau annuelle pour le “parc de 3,2 millions de piscines privées en 2021 […] de 0,12 % de la consommation d’eau nationale” soit 6,36 millions de \(m^3\) d’eau (cf \(\frac{0,12}{100} \times 5,3 \cdot 10^9 m^3\) avec 5,3 milliards de \(m^3\) étant la quantité officielle d’eau consommée en 2021 ) ce qui équivaut à seulement 2 \(m^3\) par piscine (cf \(\frac{6,36 \cdot 10^6}{3,2 \cdot 10^6} = 1,9875\)).

Et même si on se concentre sur les seules piscines enterrées (1,55 millions selon la FPP repris dans un article du Figaro), on trouve encore seulement 4 \(m^3\) d’eau consommée par piscine (cf \(\frac{6,36 \cdot 10^6}{1,55 \cdot 10^6} = 4,24\)). Tout dépend de la taille moyenne des piscines considérées dans la statistique de la FPP (avec le volume d’une piscine hors-sol de 3 à 4 \(m^3\) on doit retrouver leurs chiffres).

On constate donc que l’application des préconisations des piscinistes pour l’entretien de sa piscine implique une consommation colossale d’eau qui n’est largement pas couverte par la quantité de pluie stockée pendant la saison dans mes récupérateurs d’eau. On va donc voir comment remédier à cette consommation d’eau excessive.

Comment y remédier ?

On va voir dans cette partie ma méthode pour que le fonctionnement de cette piscine ait un impact le plus réduit possible sur la ressource en eau et l’environnement.

Aucun produit chimique non naturel ajouté

L’équilibre de l’eau est délicat, il faut donc le perturber le moins possible.

• Baigneurs propres : si on est transpiré, un lavage rapide au gant savonné avant de rentrer dans la piscine ne consomme pas beaucoup d’eau et permet d’enlever la sueur. Ça va très vite, ce n’est pas une forte contrainte.

• Combinaison de bain anti-UV préférée : les enfants se baignent en dehors des heures déconseillées d’exposition au soleil (11h-17h) et revêtent une combinaison anti-UV pour éviter les grosses tartinades de crème solaire.

  C’est un tantinet plus contraignant, mais c’est essentiel pour préserver son capital solaire et en plus ça maintient une eau de baignade de bonne qualité, qui ne pique pas les yeux.

• Contrôle régulier du taux de chlore : le taux de chlore dans l’eau est contrôlé régulièrement avec des bandelettes. S’il est trop haut, l’électro-chlorateur est passé sur “faible production de chlore”.

💡Astuce : vers la mi-septembre, quand la fin de la saison se fait sentir (les bains sont moins nombreux), l’électro-chlorateur est mis sur une position supérieure de production de chlore (s’il était sur “mini”, on le passe sur “normal”, s’il était sur “normal” on le passe à “surchloration”). Puis tant que l’eau est à plus de 15°C, il reste allumé. Ça permet simplement de stocker du chlore pour l’hiver, quand il n’est pas possible de faire fonctionner l’électro-chlorateur, et évite ainsi de mettre des pastilles de “chlore lent” en hiver.

• Absence de contrôle du pH : il m’est difficile de distinguer les différentes teintes dans les oranges pour la lecture du pH sur les bandelettes. Par conséquent, il m’est impossible de tirer une quelconque conclusion de cette mesure!

Le pH doit être acide car depuis trois ans, l’apport d’eau se fait exclusivement par la pluie qui a tendance à faire baisser le pH. Une mesure au pH-mètre indique 7,2 alors que pour l’eau du robinet il indique 7,7 - 7,8, ce qui ne semble pas requérir un traitement particulier.

💡Astuce : si jamais il me fallait remonter le pH, du bicarbonate de soude serait utilisé, puisque j’en utilise couramment dans la cuisine. Le dosage se ferait de manière très progressive.

• Durée de filtration de 8 h en saison et 4 h en hiver : la méthode qui consiste à laisser tourner la filtration de piscine pendant une durée égale à la moitié de la température de l’eau n’est pas appliquée, car elle ne m’a pas convaincu! Ma méthode consiste à filtrer et traiter entièrement l’eau de piscine près de deux fois par jour en été et une seule fois en hiver tout en respectant une durée de fonctionnement optimale pour l’électro-chlorateur¹. Chez moi, la piscine fait environ 55 \(m^3\) et la pompe a un débit de 12,5 \(m^3/h\) ; il lui faut donc 4 h 30 pour filtrer entièrement le bassin (cf \(55 / 12,5 = 4,4\)). En la faisant tourner entre 10 h et 18 h en été et entre 11 h et 15 h en hiver, la consommation de la pompe (550 - 600 W) est couverte par les panneaux solaires. Au plus froid de l’hiver, la filtration tourne en dehors de ces heures si du gel est annoncé.

Aucune adjonction d’eau (sauf la pluie)

Comme on la vu plus tôt, la baisse du niveau d’eau dans le bassin est due à plusieurs facteurs plus ou moins impactants. Donc ici les “astuces” sont classées par ordre de priorité.

1. Bassin couvert en permanence et découvert seulement lors des baignades : pour contrecarrer l’évaporation d’eau, le plus efficace est de laisser le bassin couvert le plus possible. Si on se baigne deux heures par jour, on réduit l’évaporation d’un facteur douze en laissant sa piscine couverte les vingt-deux heures où l’on ne l’utilise pas! On économise alors près de 32 \(m^3\) sur la saison. Alors certes, c’est contraignant car ça prend bien une ou deux minutes à ouvrir et à fermer deux fois par jour (baignade le matin et le soir), et ce tous les jours pendant la saison. Mais la paix environnementale avec soi-même est à ce prix🧘🏽‍♀️!

💡Astuce : si vous devez choisir une bâche de protection, prenez la avec des trous, ça permettra à l’eau de pluie de pénétrer dans le bassin.

1. Ne pas vider l’eau pour l’hiver (hivernage actif) : vider l’eau qu’on a eu tant de mal à conserver tout l’été serait un crève-cœur pour moi (hivernage passif) 😭. Ma méthode consiste donc à garder l’eau et aussi à laisser allumé l’électro-chlorateur le plus longtemps possible. Les différentes pluies vont faire remonter le niveau d’eau, et cette eau plutôt acide va se mélanger avec l’eau chlorée du bassin, ce qui aura tendance à refaire baisser le pH. Des contrôles visuels et avec les bandelettes sont effectués régulièrement, afin de connaître le taux de chlore, et de s’assurer de l’absence d’algues. Dans le cas où des algues seraient présentes, un galet de chlore lent serait placés dans le panier de l’écumeur de surface. Quand les pluies sont trop abondantes, si le niveau d’eau dans le bassin est trop élevé, un lavage à contre-courant est réalisé. Là encore l’économie d’eau est énorme puisqu’on évite à la sortie de l’hiver de remettre l’eau qu’on a enlevée pour l’hivernage. Donc dans notre cas, ça fait encore 8 \(m^3\) d’économisés. Pas de contrainte, puisqu’on n’a rien à faire 😎.

💡Note : dans une piscine au sel, ne pas vider l’eau permet aussi de conserver le sel, et donc d’avoir à rajouter moins de sel en sortie d’hivernage.

1. Utiliser des filtres de “nettoyage de printemps” pour son robot de piscine électrique voir article sur ce sujet : cette simple astuce-là permet d’éviter de passer l’aspirateur dans le bassin, d’encrasser le filtre à sable et donc de devoir le laver à contre-courant. L’été 2022 est la première saison où j’utilise ces filtres, et bien que la sécheresse ait fait tomber les feuilles des arbres en plein été, je n’ai pas eu besoin d’effectuer le moindre lavage à contre-courant. Ces nouveaux filtres ont été passés plusieurs fois, donc sur toute la saison c’est une économie de 1,3 \(m^3\) d’eau. Niveau contrainte là encore, il n’y en a pas, puisque le robot travaille à notre place!

Cette année, j’ai découvert ces filtres seulement APRÈS avoir passé le balais aspirateur en sortie d’hivernage. Il m’a donc fallu réaliser plusieurs copieux lavages à contre-courant. L’eau qui a été perdue à ce moment-là a manqué en fin de saison (cf niveau d’eau trop bas pour utiliser l’écumeur de surface). L’an prochain, je ne m’en tiendrai qu’au robot avec filtres de “nettoyage de printemps” pour garder un maximum d’eau dans la piscine.

Bilan des économies

Récapitulons l’impact de ces nouvelles habitudes sur ma consommation d’eau. On indique aussi les contraintes que cela ajoute.

\(^*\) sauf si on est nudiste pur-et-dur ET qu’on veut devenir couleur caramel en se baignant aux heures de plus fort ensoleillement (déconseillé car risque de cancer de la peau).

On voit donc que ces simples actions permettent d’économiser chaque année 42 \(m^3\) d’eau (soit presque un bassin complet). Bâcher sa piscine après chaque baignade a le plus fort impact, même s’il implique une réelle action physique “militante” de la part de la personne qui débâche (le rebâchage est pour sa part peu contraignant, car il suffit de tirer sur une corde)!

💡Alternative : pour les personnes qui ne se sentent pas de découvrir à la manivelle le bassin lors de chaque baignade, il existe des dispositifs motorisés que l’on peut ajouter après-coup. C’est beaucoup moins rapide, mais c’est sans effort! Un internaute a posté une vidéo du fonctionnement d’un tel dispositif lors de l’ouverture de la piscine.

📖 Bonus : Comment l’idée de garder la piscine bâchée m’est-elle venue ?

Pour la petite histoire, lors de mon emménagement, la piscine pouvait être admirée été comme hiver, car elle était dépourvue de tout système de sécurité (ni alarme, ni bâche, ni barrière). Cependant, comme le terrain devait accueillir des enfants en bas âge, la piscine a de suite été protégée pour que cet endroit reste un lieu de joie. Couvrir le bassin après chaque baignade était donc une contrainte avant tout pour assurer la sécurité des enfants… et ma tranquillité d’esprit 🧘🏽.

Ce n’est que lorsque j’ai pris conscience, au bout de quelques années, des quantités énormes d’eau que cela permettait d’économiser, que j’ai décidé de prendre la plume pour partager cette astuce avec vous.

Conclusion

En conclusion, cet article a permis tout d’abord de quantifier la consommation d’eau réelle d’une piscine privée standard (55 \(m^3\)) située dans le sud de la France, car les sites des piscinistes ont tendance à la relativiser (cf “une consommation toute relative”) ou à ne pas préciser les hypothèses de calcul (cf taille de la “piscine standard”). Cet article vous offre tous les outils pour vous permettre d’adapter les calculs à votre piscine.

Ensuite cet article a aussi permis de pointer du doigt le plus gros consommateur d’eau dans une piscine, à savoir, l’évaporation. En effet, bien qu’invisible à l’œil nu, elle est cent fois plus responsable de la baisse du niveau d’eau que les “bombes” et autres “plats”. C’est donc en couvrant sa piscine qu’on retient le mieux l’eau dans le bassin. Comme quoi, les coupables ne sont pas toujours ceux qu’on croit ⚖️!

Au final, c’est un grand bonheur de partager avec vous ces quelques astuces pour l’entretien de ma piscine, qui me permettent depuis trois ans de ne plus ajouter d’eau. En ces temps de sécheresse, diffuser ces astuces, c’est un petit geste pour préserver une ressource primordiale.

Vous avez des valeurs de consommation d’eau avant / après la mise en place de l’action “bassin découvert seulement pour les baignades” ? Vous pouvez les déposer en commentaires, ça fera avancer la science ! Et si vous avez d’autres astuces, vous pouvez aussi les partager, je mettrai à jour l’article.